dimanche 7 septembre 2014

Critique de Spiderman (2002) de Sam Raimi


Bonjour,

Je vous propose la critique d'un film adapté d'une bande dessinée: Spiderman (2002) réalisé par Sam Raimi.

Mais revenons au contexte historique. Nous sommes en 2002,  soit un an après le 11 septembre 2001. L'Amérique se réveille durement,  et tout le monde dit que c'est la fin des blockbusters. Mais tout le monde se trompe. Un film sort: Spider man. C'est un immense succès aussi bien critique que commercial. Non seulement la mode des blockbusters est relancée mais aussi celle des super héros. Il semble que tout  le monde  ai été frappé par la maladie  d'Alzheimer. Pourtant, 12 ans après, quand on voit le film on remarque des choses qui sautaient déjà au yeux à l'époque pour moi:

D'abord les points négatifs:

1-Il y a un suremploi de la  doublure de l'homme araignée et du Bouffon vert en images de synthèses. Spider man est-il un dessin animé ou un film (cf le serial Superman (1948))? 

2- Les décors d'immeubles sont en carton pâte.

3-  L'histoire de Peter Parker a été complètement édulcorée. Le tyrannique patron du Daily Buggle, Jameson a plutôt un rôle humoristique dans le film  alors qu'il a un rôle central dans la bande dessinée. C'est lui qui transforme Spider man en ennemi public!

4- Le design du costume du méchant est complètement raté. Ils ont acheté le costume dans un magasin de déguisements!  A l'inverse, le costume de Spider man est trop parfait. Le couturier affirme avoir voulu réaliser un déguisement maladroit,  mais je connais aucun adolescent de 17 ans capable de réaliser un costume avec des lignes en latex par dessus un vêtement en lycra. Justement le costume est trop adroit... Tout le monde ne peut pas fabriquer soi-même un costume comme ça!

5- Les scènes d'actions marchent sur des sentiers battus 1000 fois. La scène avec les ballons fait tout de suite penser au Batman (1989) de Tim Burton. La scène avec la cabine rappelle Superman (1978) de Richard Donner.  Pire encore. La bataille de fin avec le Bouffon vert est trop violente pour les enfants. On voit Spider man saigner; Son masque se déchire; a défaut d'originalité on assiste à un déluge de violence. Le Bouffon vert n'est pas sans rappeler le Joker de Batman. L'homme chauve -souris est la référence directe du film. Spider man médite sur une gargouille comme lui.

6- Le bouffon vert  ne fait pas peur,  et est complètement sous-exploité. On sait tout de suite qui il est.

Arrivons aux points positifs:

1- Tobey Maguire est assez crédible en Peter Parker; On s'identifie assez bien à lui avec son regard inexpressif; Sa timidité; Sa destinée à laquelle il ne peut  échapper.

2- Mary Jane est crédible aussi. 

3- Je ne l'ai pas dit mais je trouve le film très fidèle à la bande dessinée,  avec son côté coloré,  d'un point de vue  esthétique,  plus que la dernière franchise qui était également réussie. A certains moments on pense au dessin animé des années 90.

C'est là qu'on voit que le contexte dans lequel un film sort est très important. Un film peut être un chef d'oeuvres. S'il sort au mauvais moment il fait un flop. Le film a tellement bien marché qu'il a occulté tous ses modèles, Batman y compris. Il a fallu attendre longtemps avant que Batman réapparaisse.

 Je pense personnellement que les super héros vont finir par lasser. On sent déjà que la mode commence à s'essouffler:  Amazing Spider man 2 n'a pas remporté le succès escompté. The Lone Ranger (2013) a fait un flop. Marvel et DC essayent de caser tant bien que mal leurs super héros moins connus,  mais ils savent très bien que  les gens préfèrent leurs super héros habituels.
 On avait déjà vu un phénomène comme ça dans les années 90. Avec le succès de Batman de Tim Burton,  Hollywood avait ressorti Dick Tracy (1991), Rocketeer (1991), The Shadow (1994), Le Fantôme du Bengale (1996), qui avaient connus des fortunes diverses et variées.
 Les critiques de cinéma ont beau qualifier de chef d'oeuvres tous les blockbusters qui sortent,  le public  des salles n'est pas aussi  idiot qu'on le pense (cf:  Citizen Kane de Orson Welles).  Tout les chiffres du box-office sont faussés avec l'augmentation du prix du ticket de la place de  cinéma. Mais bon, c'est la crise,  l'industrie du cinéma fait ce qu'elle peut. Il  aussi comprendre que les majors ont besoin de valeurs sûres pour faire rentrer de l'argent dans leur caisses.

M.L.


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